L’animal diabétique
Les chiens et chats, comme les humains, sont parfois atteints de diabète sucré.
Quels sont les symptômes du diabète sucré ?
Les symptômes principaux sont une augmentation de la boisson, une augmentation de la quantité d’urine, un amaigrissement qui succède à un surpoids, parfois une augmentation de l’appétit et une baisse d’activité. Le désordre provient d’un mauvais fonctionnement du pancréas et secondairement d’autres organes peuvent être atteints : tendons, yeux (cataracte), reins, système nerveux central.
Comment se fait le diagnostic ?
Le diagnostic est confirmé par le dosage du glucose dans les urines (glycosurie), dans le sang (glycémie) et de la fructosamine sanguine.
Comment soigner mon animal diabétique ?
Le traitement est long (à vie le plus souvent), autant médical que diététique.
Le traitement de base du diabète consiste en des injections d’insuline (1 parfois 2) chaque jour tout au long de la vie de l’animal, à heures fixes, réalisées sous la peau par le propriétaire de l’animal, au domicile. La dose d’insuline est évaluée pour chaque animal, et est déterminée par le vétérinaire.
Des courbes de glycémie effectuées à la clinique sur 12 à 24 heures et des dosages sanguins très réguliers permettent de déterminer puis d’adapter dans le temps la quantité d’insuline et la fréquence d’administration. Chez certains chats, les injections d’insuline peuvent être remplacées par des comprimés de sulfamides hypoglycémiants.
L’animal est contrôlé au minimum chaque trimestre pour vérifier l’efficacité et adapter si besoin le traitement.
La ration alimentaire de l’animal diabétique doit être constante en composition, en quantité et horaires d’administration. La composition de la ration est complexe, pour apporter assez de protéines à l’animal, tout en épargnant sa fonction rénale ; les glucides doivent être en faible quantité et être digérés lentement pour éviter les variations du taux de sucre dans le sang au cours de la journée ; le taux de matière grasse doit rassasier l’animal tout en gardant son poids et rendre l’aliment assez appétent. Pour respecter ces contraintes, il est nettement préférable de recourir à une alimentation industrielle diététique adaptée. Les repas sont distribués à heure fixe, en fonction des injections d’insuline.
L’exercice physique faisant varier la glycémie, l’activité de l’animal doit être modérée, constante et à horaires réguliers.
Les femelles doivent obligatoirement être stérilisées, car le cycle sexuel modifie périodiquement l’équilibre hormonal de l’animal et déséquilibre en conséquence l’efficacité des doses d’insuline injectées.
Comment surveiller mon animal diabétique ?
La surveillance est essentielle : le propriétaire doit surveiller chaque jour l’état de son animal (en particulier le tonus, la quantité d’eau bue), si besoin évaluer la glycosurie par des bandelettes urinaires.
Tout signe de mauvais dosage de l’insuline doit provoquer une consultation rapide : hypoglycémie avec grande fatigue, agitation, anxiété, pertes d’équilibre, convulsions, ou hyperglycémie (augmentation nette de la boisson, prostration, vomissements, difficultés respiratoires, troubles du rythme cardiaque) peuvent apparaître rapidement en cas de modification de la balance entre la consommation de glucose par l’organisme et les apports assimilables dans la nourriture ; ces symptômes peuvent évoluer rapidement vers le coma et la mort de l’animal.
Sans traitement, l’espérance de vie de l’animal est largement réduite (quelques semaines à quelques mois). Par contre, un peu de motivation et de rigueur du maître permet, sous réserve d’une hygiène de vie stricte et régulière, grâce à des injections simples d’insuline chaque jour à heure fixe, de rendre à l’animal une vie normale pendant quelques années.