Que faire lorsque l’on trouve un animal ?
Vous avez trouvé un chat ou un chien en rue : que devez-vous faire ?
Après avoir recueilli le chat ou le chien, s’il ne porte pas de médaille avec les coordonnées de ses propriétaires, regardez dans un premier temps attentivement à l’intérieur de ses oreilles afin de voir si vous y lisez un tatouage. Chez les chiens, il peut parfois se situer face interne de la cuisse.
Si vous identifiez un tatouage, passez un coton imbibé d’alcool sur celui-ci afin de dégraisser la peau. Si le tatouage est peu lisible au niveau de l’oreille, placez une lumière vive derrière celle-ci, cela vous en facilitera la lecture. Notez précieusement le tatouage, voire uniquement les lettres et les chiffres dont vous êtes certains, en remplaçant ceux sur lesquels vous doutez par un « ? ». L’organisme d’identification se basera sur les chiffres et les lettres dont vous êtes certains et sur la description de l’animal pour retrouver son ou sa propriétaire.
Appelez ensuite :
– la SCC (Société Centrale Canine) si c’est un chien au 01 49 37 54 54
– le FNF (Fichier National Félin) si c’est un chat au 01 55 01 08 08
– ou votre vétérinaire : la clinique vétérinaire de la Boulais 02 99 83 31 30
Si l’animal n’est pas tatoué, il est possible qu’il porte une puce électronique. Pour la lire, il faut un lecteur : les mairies, vétérinaires, SPA et fourrière en sont fournies.
Si les propriétaires ne sont pas immédiatement retrouvés, vous pouvez soit garder l’animal soit le placer en refuge le temps de la recherche.
N’oubliez pas de prévenir quoi qu’il arrive les vétérinaires, commissariats de police et de gendarmerie et les associations de protection animale proche de l’endroit où vous avez trouvé l’animal pour leur donner un descriptif de l’animal trouvé. Affichez éventuellement également des affiches dans les commerces de proximité.
Vous avez trouvé un animal sauvage : que devez-vous faire ?
L’animal est en bonne santé :
Vous n’y touchez pas !
Si l’animal est seulement blessé, il peut être acheminé vers un centre de sauvegarde de la faune sauvage le plus rapidement possible. S’agissant d’un cas de force majeure le transport pourra être réalisé par une personne non habilitée, sur simple accord téléphonique de l’agent assermenté qui aura pu être contacté (ONCFS, Gendarmerie, Police nationale, etc.).
N’hésitez pas à appeler votre vétérinaire qui vous donnera les coordonnées de personnes compétentes.
Dans le cas d’une espèce chassable, s’il s’agit d’un grand gibier, l’automobiliste l’ayant percuté et désirant le transporter pour sa consommation personnelle, doit impérativement prévenir les services de la gendarmerie ou de la police nationale. Dans les autres cas, il faut prévenir les services de la commune sur le territoire de laquelle la collision a eu lieu. En effet c’est au maire que revient la charge d’aviser la société d’équarrissage dans les 12 heures suivant la collision . Si l’animal pèse moins de 40 kg, il peut être simplement enterré.
Si l’animal n’est que blessé, le maire doit aussi en être avisé afin qu’il puisse faire abattre l’animal, pour préserver la sécurité publique dont il a la charge sur sa commune.
Pour une espèce chassable, l’auteur de la découverte d’un gibier fraîchement tué à l’occasion d’un acte de braconnage, doit en informer immédiatement les agents compétents en matière de police de la chasse qui procéderont à la saisie de l’animal (ONCFS, agents des FDC). L’animal saisi est remis au service de l’équarrissage ou, si cette possibilité existe encore, à un établissement de bienfaisance (sanctuaire des hérissons par exemple) Si l’animal est destiné au service public de l’équarrissage, le destinataire du trophée peut être le maire, la FDC, l’ONCFS.
Cas où le gibier trouvé mort est appropriable :
Plusieurs conditions sont simultanément nécessaires :
La chasse de l’espèce concernée doit être ouverte.
Il ne s’agit ni d’un gibier soumis à plan de chasse ni d’une espèce bénéficiant de certaines protections réglementaires.Sont concernés les carnivores mustélidés : hermine, putois, fouine, martre, belette. Pour ces espèces les auteurs de la capture sont seuls autorisés à les transporter et les naturaliser à des fins strictement personnelles.
Enfin la découverte ne doit pas être concomitante de l’acte de chasse. Le découvreur qui s’approprierait un gibier fraîchement tué et encore recherché par les chasseurs commettrait un vol et non un délit de chasse.
Si l’appropriation est possible, l’animal trouvé mort peut être consommé mais aux risques et périls du découvreur qui engage sa responsabilité civile, voire pénale, en cas de consommation par des tiers non informés et victimes d’une intoxication.
S’il s’agit d’un grand gibier soumis à plan de chasse, l’appropriation du trophée au profit de l’auteur de la découverte est néanmoins envisageable si le cadavre est à l’état de squelette ou de décomposition très avancée. Il est d’usage courant que l’auteur de la découverte s’approprie le trophée ainsi que cela se pratique pour les mues trouvées dans la nature. Cette pratique est confirmée par une jurisprudence ancienne. En résumé nous dirons que le trophée revient au découvreur sous réserve de l’appréciation des tribunaux en cas de conflit avec le propriétaire du terrain.
Cas où le gibier trouvé mort est inappropriable
Le découvreur doit avertir le maire de la commune du lieu de la découverte pour qu’il soit procédé soit à l’enfouissement du cadavre, soit à son enlèvement par le service de l’équarrissage. Dans le cas d’un animal moribond qui a fait l’objet d’un acte de braconnage, l’animal est achevé le plus promptement possible. Il est procédé à sa saisie par les agents chargés de la police de la chasse qui dressent procès-verbal et remettent le cadavre à l’équarrissage ou, si cette possibilité existe encore, à un établissement de bienfaisance.
Le cadavre sera dirigé vers un laboratoire spécialisé pour analyse si son état le permet. Une fiche est transmise à l’Unité sanitaire de la faune à l’Office national de la chasse et de la faune sauvage par le coordonnateur départemental du réseau SAGIR.
Si vous êtes en infraction :
Outre les situations de vol ou de conflits d’usage sur la propriété des animaux trouvés morts, la chasse sur le terrain d’autrui sans le consentement du propriétaire ou du détenteur du droit de chasse est punie de l’amende prévue pour les contraventions de la 5ème classe (art. R. 428-1 1° C. Env. soit 1500 € maximum).
S’agissant d’une espèce protégée, le transport non autorisé par le préfet peut constituer un délit puni d’une peine d’un an d’emprisonnement et de 15 000 € d’amende maximum (art. L. 415-3 C. Env.).
S’agissant des espèces gibier, est notamment puni de l’amende prévue pour les contraventions de la 5e classe (art. R. 428-1 1° C. Env. soit 1 500 € maximum) le fait, pour les animaux tués au titre du plan de chasse, de transporter, de détenir pour la vente ou la naturalisation, de mettre en vente, de vendre et d’acheter ces animaux non munis du dispositif de pré-marquage ou de marquage, ou des morceaux de ces animaux non accompagnés de l’attestation justifiant leur origine sauf lorsque ces morceaux sont transportés par le titulaire d’un permis de chasser valide pendant la période où la chasse est ouverte.
En résumé si vous trouvé un animal sauvage ou domestique sur la voie publique, demandez rapidement conseil auprès de votre vétérinaire !